Hyponomeutes : ces drôles de cocons dans les arbres
Avec l’arrivée des beaux jours, les végétaux arborent parfois une étrange parure : de grandes toiles blanches couvrant branches et feuillages. Ces cocons spectaculaires sont l’œuvre des chenilles hyponomeutes, aussi appelées teignes du fusain. Bien que leur présence puisse inquiéter, il n’y a pas lieu de s’alarmer : elles sont inoffensives pour l’homme comme pour les animaux domestiques.


De grandes toiles… mais pas de danger
Les hyponomeutes sont des papillons de nuit dont les larves tissent d’amples voiles soyeux dans lesquels elles se regroupent pour se nourrir et se transformer. Leur apparition est fréquente au printemps, notamment sur certaines essences d’arbres comme :
- le fusain, leur hôte privilégié,
- le cerisier,
- le prunier,
- le saule,
- ou encore l’aubépine.
Ces chenilles ne présentent aucun danger sanitaire : elles ne piquent pas, ne sont pas urticantes, et ne sont pas porteuses de maladies.


Quels dégâts pour les arbres ?
Même si elles ne sont pas nuisibles pour l’homme, les hyponomeutes peuvent occasionner des dégâts visibles sur la végétation. En se nourrissant, elles consomment les feuilles des arbres, pouvant aller jusqu’à les défolier entièrement en cas d’infestation importante.
Cette défoliation peut donner l’impression d’un arbre malade ou condamné… mais rassurez-vous : les feuilles repoussent généralement sans difficulté, dès que les chenilles quittent les lieux pour se transformer en nymphes.
Les arbres atteints retrouvent ainsi leur feuillage dès l’été ou au printemps suivant, sans séquelle durable.
Comment réagir ?
Aucun traitement chimique n’est recommandé, ni nécessaire, en milieu urbain ou dans les jardins privés. En effet :
- Les oiseaux insectivores (mésanges, rouges-gorges, etc.) se chargent naturellement de réguler la population.
- Il est possible d’agir manuellement en retirant les cocons lorsque cela est faisable et sans risque pour l’arbre.
Favoriser la biodiversité au jardin, en laissant place aux haies, aux abris pour oiseaux ou aux plantes locales, constitue d’ailleurs la meilleure des préventions !
À ne pas confondre…
Il est important de ne pas confondre les hyponomeutes avec les chenilles processionnaires, notamment celles du pin ou du chêne. Ces dernières, bien plus problématiques, sont connues pour leurs poils urticants, dangereux pour l’homme (réactions allergiques, brûlures) comme pour les animaux (notamment les chiens).


Plus d’informations sur les chenilles processionnaires sur cette page.
Si vous avez un doute sur la nature des chenilles observées, n’hésitez pas à contacter la mairie.